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2008

 

Le facteur humain

Le diner débat du 19 juin, organisé par Centrale QSE en partenariat avec Centrale Ethique et Centrale Consultants a permis de réunir de nombreux intervenants concernés par les différentes facettes du facteur humain. A la tribune :

- Michel DELEUZE DG de l'ICSI (Institut pour une Culture de Sécurité Industrielle)

- Ivan BOISSIERES, Directeur des relations extérieures et formation du même ICSI

- Thomas ROBISCO,  responsable sécurité et DD pour TOTAL Gaz & Energies Nouvelles

Et dans la salle pour intervenir lors du débat :

- Marianne BLOCH -ZACCAA,  Juriste et psychanalyste, spécialiste des aspects juridiques liés à  la maîtrise des risques

- Frédéric CAILLAUD,  Expert et Directeur du département Facteur Humain de Bureau Veritas

- Jean-Louis NICOLET,  Spécialiste de la maîtrise des risques et du facteur humain, Expert auprès de la cour d'appel

- Géraldine POUGET, Ergonome, Lyonnaise des Eaux France


Donc beaucoup d'approches différentes et complémentaires, difficiles à résumer précisèment. Voici donc simplement quelques idées clés notées lors de cette soirée très dense :

- le nombre d'erreurs qu'un être humain commet en moyenne chaque heure : 8 à 10.

- l'importance de favoriser les initiatives pour aller vers la conformité, car les règles proposées par le terrain seront bien applicables, alors que celles préparées et imposées par le niveau central ont moins de chance de l'être simplement

- la difference entre la fréquence des accidents dans les grands groupes ayant initié une démarche d'envergure depuis des années (2 à 3) et celle des PME plus démunies dans le domaine de la sécurité (12 à 14)

- le peu d'influence à moyen terme des accidents importants subis par le groupe TOTAL (par exemple Ericka) sur le cours de bourse du groupe qui a continué à évoluer exactement dans les mêmes conditions que le CAC 40

- la difficulté de faire entrer dans les moeurs une culture de sécurité car les conséquences des mauvais comportements sont rarement Immédiates, Certaines et Positives

- la nécessité d'analyser l'ensemble des antécédents et en particulier le contexte de travail dans le détail, les procédures ... avant de déclarer une personne coupable lorsqu'un mauvais comportement est repéré

- les difficultés pour faire passer les messages sécurité à l'international, en particulier dans les pays où la valeur de la vie humaine n'est pas la même que dans notre civilisation occidentale

- une classification matricielle des types de culture sécurité d'une entreprise en fonction de la maturité des ouvriers et du management : fataliste, ouvrière, bureaucratique ou intégrée.


Une très belle formule de Jean Louis NICOLET (sans doute mal retranscrite...) qui appelle à la reflexion : chez les ingénieurs c'est la mesure qui fait la confiance alors que chez les financiers c'est la confiance qui sert de mesure (au sujet des affaires Enron et autres...)


documents en téléchargement :

présentation de l'ISCI par M DELEUZE

facteurs humains organisationnels et culturels de la sécurité par I BOISSIERES

éléments sur la démarche de TOTAL GEN par T ROBISCO